Renseignements pris par téléphone, ce samedi 3 novembre 2012, en tout début de matinée, j'appris que l'on venait, au terme d'une première nuit passée en clinique, de renouveler la perfusion sous laquelle le petit chien avait été placé.
Le vétérinaire de garde s'apprêtait à effectuer une nouvelle prise de sang en vue d'une nouvelle analyse sanguine.
Lorsque je voulus en savoir plus, quelques heures plus tard, on me répondit que le vétérinaire de garde avait dû s'absenter pour une urgence. Je fus donc invité à rappeler un peu avant midi, ce que je fis bien entendu. Mais les résultats de la nouvelle analyse sanguine n'étaient alors toujours pas connus.
Invité à rappeler, pour la énième fois, à partir de 14 h, heure à laquelle la clinique rouvrait ses portes, je redoutais le pire, en clair d'arriver trop tard pour une éventuelle euthanasie dans les règles de l'art.
En effet, l'unique liaison par bus entre mon domicile et le trou perdu où s'est implantée la clinique, ayant été supprimée depuis facilement deux années, et aucun de mes voisins n'étant disponible pour me conduire, toutes affaires cessantes, là-bas en voiture, je m'étais mis en tête de me mettre immédiatement en route, à pied, pour la clinique, distante selon moi d'une bonne douzaine de kilomètres.
C'était sans compter sur le fait que mon voisin Cyril se raviserait et me conduirait, pour 13 h 30, à la clinique, dont les portes étaient donc encore closes, avant de s'en retourner chez lui.
La première chose que je fis fut d'appeler de mon portable le vétérinaire, qui était en heure de table. Les résultats de la nouvelle analyse sanguine étaient désastreux. Les reins du pauvre Scoubidoo étaient irrémédiablement détruits. L'infortuné petit père allait sombrer dans le coma et décéder misérablement avant la fin du week-end. L'unique issue humainement acceptable était donc de procéder à son euthanasie sitôt rouvertes les portes de la clinique.
Je me mis alors à éclater en sanglots, arpentant comme un possédé les abords de la clinique, cherchant en vain à apercevoir mon pauvre petit Scoubi par l'une des fenêtres du centre...