Le blog de Michel et Scoubidoo

Merci à mes fidèles lectrices - oui, pas un seul homme ne s'intéresse au site de Scoubidoo! - de leurs nombreuses réactions à ma récente mésaventure.

Mon voisin de l'immeuble d'à côté émit quant à lui l'hypothèse, selon moi initialement impensable, que Scoubidoo devait être endormi au moment où je posai sur son crâne le bisou qui déclencha aussi sec l'agression que vous savez.

Or un de mes récents contacts, Annie, me rapporte des anecdotes que je prends la liberté de reproduire littéralement ci-dessous:

- il y a quelques années, Diego, le chien de mes voisins, que je connaissais très bien, et qui m'aimait beaucoup, m'a mordue deux fois (pas en même temps !)

* une fois, il était tout contre mes pieds, roucoulant façon chien, les yeux grands ouverts... je me suis levée, il m'a chopé le pied ! (des semaines sans pouvoir me chausser correctement). Je n'avais pas compris !

* une autre fois : tout pareil, le chien lové tout contre moi, toujours les yeux ouverts, un bisou et une caresse, m'a mordu la main !

Et c'est là que j'avais saisi : en fait, il dormait !!!! mais oui, les yeux ouverts... mais bien endormi (j'ai pu le vérifier par la suite), et il bougeait contre moi,, avec des petits grognements de satisfaction.... ce qui fait que je le pensais éveillé ! Et du coup, le fait de me lever "brusquement" ou de l'embrasser/caresser, l'avait réveillé en sursaut, lui faisant peur ! et là, réflexe de chien, on mord avant de réfléchir !

Plusieurs fois ensuite j'ai fait des tests (mais prévenue, on se méfie) et chaque fois la même réaction "d'attaque", alors que c'est un chien qui ne me mordrait pas pour rien au monde, lorsqu'il est réellement  "éveillé".

Je me suis alors souvenu que mon amie Emma, dame très âgée de mes connaissances, m'a un jour relaté qu'à l'occasion d'une visite que lui rendit un ami commun, entre-temps décédé, celui-ci, qui aimait beaucoup Dina, chienne croisée beauceron-berger allemand de la brave dame -- qu'a bien connue ma défunte Chipie et que mon Scoubidoo rencontra il y a un an -- ne put résister à la tentation d'embrasser sur le crâne la grande chienne qui dormait visiblement dans le canapé. Eh bien, Dina mordit instinctivement le monsieur au visage...

Je me suis alors également rappelé avoir déjà observé, de jour, Scoubidoo en apparence endormi mais les yeux grands ouverts. Je n'étais alors pas sûr à cent pour cent que le petit père dormait, mais toujours est-il que je n'ai, dans le doute, pas commis l'erreur de le caresser ou de l'embrasser.

Cet état de sommeil apparent mais bien réel ne s'apparente en rien au cas de figure, absolument sans équivoque, du chien en train de rêver, les yeux roulant dans leurs orbites, les pattes agitées de soubresauts, en émettant de brefs et attendrissants jappements.

Alors le franc, ou plutôt l'euro, est tombé : Scoubidoo n'est pas, comme je l'ai d'abord craint, passé, pour d'obscures raisons, du stade du chien qui prévient par deux fois avant d'attaquer, à celui du chien qui agresse sans plus crier gare. Non! Au moment de me recoucher, j'ai cru, à tort, que le petit père était réveillé, parce qu'il était revenu se lover contre moi, or Scoubidoo dormait profondément quand je lui ai posé un bisou sur le crâne...

Le phénomène est selon moi comparable à la réaction que peuvent avoir, quand on les réveille en sursaut, certains commandos en train de récupérer sur le champ des opérations!

Scoubidoo n'est donc pas un chien dénaturé, c'est moi qui ai commis l'erreur de le croire éveillé alors qu'il dormait, le petit père ne mérite donc nullement d'être euthanasié ou abandonné à la SPA, ce qui serait du pareil au même, car un abandon dans de telles circonstances signerait également son arrêt de mort.

Chat échaudé craignant l'eau froide, monsieur Scoubidoo ne connaîtra désormais plus les délices de la couette, et j'en suis navré pour lui, mais c'est le prix à payer pour ma sécurité à moi. Pour le reste, à en juger d'après les clichés pris post aggressionem, où l'on aperçoit forcément en toile de fond la fameuse barrière à croisillons, le petit loulou n'est pas autant à plaindre qu'on serait tenté de le craindre!

Ah oui, quelques clichés récents de ma tronche, qui n'ont plus rien de sanguinolent, mais qui vous démontrent au contraire que la convalescence poursuit son petit bonhomme de chemin!

  - Ajout postérieur à la diffusion de mon article -

Denise me rapporte à l'instant ceci :

Hier soir, Aramis était sur le canapé a côté de mon mari. Je suis venue pour le  caresser, il s'est redressé d'un seul coup en grognant fortement et me montrant les crocs.

Tu vois, c'est bien la réaction d'un chien qui dort. C'est ce qui est arrivé avec Scoubidoo. Si on nous réveile en sursaut, nous les humains, nos réactions ne sont pas bonnes non plus.

Et mon amie Laëtitia de commenter :

Mon Léo aussi a voulu me mordre une fois je l'ai caressé en croyant qu'il était réveillé mais en fait je lui ai fait peur.

Il faut toujours se méfier, leurs réactions sont imprévisibles. On les adore mais bon, restons vigilants!

Tout cela pour dire que s'il n'est pas agréable de se faire mordre ou menacer dans un tel contexte, cela ne devrait en principe pas justifier qu'on en tire prétexte pour se débarrasser du chien ou le faire euthanasier, car dans la quasi-totalité des cas, c'est le mordu qui a gaffé, pas le chien!

Avez-vous déjà entendu parler du "Syndrome du Crabe aux Pinces d'Or"
 

Les ingrédients sont simples : un petit Scoubidoo , un papounet fatigué , une couette commune...

 

Le "Syndrome du Crabe aux Pinces d'Or" se produit vers 4 h du matin. Pour ce faire, le petit Scoubidoo happe la cheville de son papounet endormi, lequel se réveille, la malléole externe vaguement endolorie, tout saisi d'entendre son petit amour grogner d'un air menaçant ... En remuant pendant son sommeil, le pauvre papounet a dû involontairement faire peur, ou mal, ou les deux, au petit Scoubidoo.

   

Dans ce cas, il est conseillé au papounet d'attendre hors du lit une dizaine de minutes que sa surprise s'estompe, d'amadouer le petit Scoubidoo en lui parlant gentiment , puis de retourner au lit, comme si de rien n'était...

 

Le retour du petit Scoubidoo dans les bras de son papounet est alors garanti sur facture!

Ce matin, je me suis fâché un bon coup contre Scoubidoo parce qu'il s'est mis à grogner lorsque je lui ai écarté les poils de la nuque pour lui appliquer de l'antipuce.

J'ai poussé une gueulante tout en jetant au sol des objets incassables, puis me suis assis exprès sur "son" fauteuil.

Scoubidoo se tient à distance respectueuse de moi, et voudrait une première sortie, dorénavant c'est MOI qui déciderai de le promener, et pas lui.

J'ai du reste retiré toute nourriture périssable, puisque ça fait une dizaine de jours qu'il refuse de manger.

Je sais, il est amoureux de Noisette, qui est en chaleur. Mais moi, ça me fait mal de jeter tous les deux jours un bol de nourriture fraîche à laquelle il ne prétend pas toucher. Il devra donc se contenter de croquettes sèches -- si tant est qu'il y touche, mais au moins, les croquettes se conservent un bon moment -- tant que sa petite copine sera en chaleur.

Chipie n'a, pendant 14 ans, jamais rien dit, quand je lui mettais de l'antipuce.

Je DOIS crever l'abcès MAINTENANT, je ne veux plus être mordu, une fois mais pas deux. Que son comportement soit inné ou qu'il résulte de sévices antérieurs, ce n'est pas mon problème, je VEUX que Scoubidoo change, sinon je vais finir par être vraiment obligé de le ramener à la case départ, ce qui n'était bien sûr pas dans mes intentions en l'adoptant.

Fini de me mettre les pattes et le menton sur la cuisse pour m'amadouer. Je repousse désormais Scoubidoo quand il commence à me faire ça. Jamais plus je ne ferai ce que lui veut. Ce sera ce que MOI j'ai décidé QUAND je l'aurai MOI-même décidé.

Le "problème" de Scoubidoo se résume à un problème de hiérarchie, à un désir de me dominer, rien d'autre. C'est pour cela qu'il a grogné, le 2 mars, quand je me suis assis sur le lit à côté de lui, et que ma main est partie par deux fois avec, pour conséquence, que je me suis fait agresser.

En offrant, tout à l'heure, une première sortie à mon diablotin, je lui acheté une muselière ajustable que j'étrennerai dans le courant de l'après-midi pour lui appliquer, le long de l'échine dorso-lombaire, le restant de l'antipuces.

Sécurité oblige, pour empêcher Scoubidoo de me rejoindre encore au lit, j'ai été obligé de surélever le lit sur une double couche de parpaings.

En raison, probablement, d'un début d'arthrose, le petit chien n'arrive pas à sauter aussi haut, et n'a du reste pas une seule fois essayé de le faire, pas même du fauteuil que j'avais initialement prévu d'éloigner chaque soir de quelques mètres du lit.

Il va de soi que ce n'est pas sans un profond déchirement que Scoubidoo est obligé de faire son deuil du lit pour se concerntrer exclusivement sur le fauteuil, que je me félicite vraiment d'avoir trouvé sur la voie publique et ramené, une bonne semaine après l'adoption du petit monstre...

Quant à moi, je me sers de la face interne du parpaing supérieur gauche comme d'un marche-pied pour accéder au lit, puis je me rétablis non sans mal sur le matelas, car il ne faut pas oublier que mon genou droit, et sans doute le gauche aussi, est affligé d'une meniscose dégénérative.

J+1

J + 1

Pour mieux comprendre les lignes qui vont suivre, il ne faut pas perdre de vue que Scoubidoo est un chien de 8 ans environ, adopté à la SPA, et qu’il fut, 5 semaines plus tôt, trouvé errant sur la voie rapide, sans que rien ne permette d’identifier son propriétaire, d’où son placement d’office en fourrière. On ne sait donc rien de ses antécédents et en particulier des éventuels mauvais traitements subis.

Scoubidoo est, par malchance pour moi, dominant, ce que n’arrange bien sûr pas la circonstance que j'habite petit, très petit, trop petit, et que je ne peux pas prendre de logement plus grand. Le petit chien dort donc avec moi, à l’instar de ma défunte Chipie, qui partagea mon lit pendant 14 ans. Scoubidoo occupe presque toute la largeur du lit d'une personne. Je sais, je sais, les puristes vont pousser les hauts cris !

Mais venons-en aux faits. Le 2 mars en fin d'après-midi, nous venions de rentrer de la deuxième longue promenade de la journée, promenade bien entendu trop courte au goût de Scoubidoo. Mais je ressentais de nouveau des douleurs au plexus et j'avais donc quelque peu activé la cadence à la fin de notre sortie, pressé que j'étais de prendre un remède et de m'allonger ensuite sur le lit.

J+2

J+2

J'ai tout de même trouvé la force de préparer à manger à Scoubidoo, mais celui-ci, qui se tenait au milieu du lit, n'en prétendit pas descendre. Jusque-là, c’était son affaire. Comme je me sentais toujours mal, je me suis alors assis à l'extrémité du lit en vue de me faufiler délicatement entre mon loulou et le mur.

Lorsque je me suis assis, le petit chien s'est mis à gronder, ce qui m'a déplu souverainement. Il avait un regard étrange qui fait vaguement peur. Ce type de comportement lui était déjà arrivé et j'avais jusqu'alors toujours eu le réflexe apparemment correct, selon certaines sources, de l'ignorer royalement. Énervé par les mille et une contrariétés de la vie quotidienne et en particulier par la bêtise et la méchanceté d'un voisin, j'ai pour une fois mal réagi. De l’endroit où j’étais assis au bout du lit, j’ai incliné le buste pour administrer une fessée à Scoubidoo. Résultats des courses, Scoubidoo s'est remis à gronder d’une manière infiniment plus menaçante. A la deuxième fessée, mon chien, tel un ressort, m'a carrément happé le nez et la lèvre supérieure en agitant frénétiquement les mâchoires.

Sitôt libéré de mon agresseur, je suis allé à la salle de bain m’asperger abondamment le visage d’eau fraîche, puis je suis allé trouver la gardienne, car, passablement choqué, je n’avais plus l’esprit assez clair pour appeler moi-même les secours. En remontant chercher les papiers attestant que le petit chien était en ordre de vaccination antirabique, je constate que Scoubidoo avait entre-temps vidé son écuelle et agitait, comme si de rien n’était, la queue d'un air joyeux.

En dépit des sept piqûres – douloureuses – d’anesthésiant dans la lèvre supérieur et le nez, j’ai senti l’aiguille et le fil me labourer les chairs. A mon retour, tard dans la soirée, à domicile, Scoubidoo m'a bien entendu immédiatement réclamé une nouvelle promenade, que je n'ai bien sûr pas osé lui refuser.

J+2

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